Qu’elle en soit au niveau “seed” ou dépassant déjà les millions d’euros de chiffre d’affaires, une bonne startup pense toujours à sa scalabilité. Une notion allant généralement de pair avec l’obtention d’une solution de financement adaptée, mais laquelle choisir ?
Dois-je simplement demander à mes proches ? Démarcher des Business Angels ? Lancer une campagne de Crowdfunding ? Il est facile pour un entrepreneur ou une entrepreneuse de s’égarer dans ce dédale d’options au jargon complexe. Si la finalité reste la même - trouver du financement - les démarches et implications n’ont quant à elles rien à voir. Alors comment s’assurer d’emprunter la bonne voie ? Voici de quoi vous éclairer.
Seed, Série A, Série B… comment se repérer ?
Dans une levée de fonds, les séries correspondent à une étape clé dans la vie de l’entreprise ou au nombre de tours de table déjà effectués. Si ces catégories évoluent et se mélangent un peu avec le temps et la réalité de l’entreprise, voici quelques indicateurs pouvant vous aider à vous situer :
- Le niveau seed : est le tout premier tour de table qui consiste à la mise en place de l’équipe et créer le prototype du projet. Les montants sont généralement inférieurs à 800 000 euros. Il existe également le stade pré-seed, inférieur à 500 000 euros ou le stade seed + pour des montants supérieurs, mais toujours en premier tour de table.
- Série A : est le deuxième tour de table qui lui vise à rendre le business scalable. Les montants oscillent en moyenne entre 800 000 et 3 millions d’euros. Certaines startups font néanmoins des levées impressionnantes en Série A et explosent alors ces montants.
- Série B : est le troisième tour de table. Il ouvre généralement les portes de l’international ou du premier rachat d’entreprise. Ce sont généralement les mêmes investisseurs que pour la série A, mais de nouveaux investisseurs plus importants peuvent se manifester à ce stade. On parle de levées de fonds pouvant aller de 3 à 10 millions d’euros.
- Série C : est une phase plus offensive visant à imposer l’entreprise comme acteur majeur du marché. Les montants peuvent aller jusqu’à plusieurs centaines de millions d’euros. On parle ici d’IPO (en anglais « Initial Public Offering »), fonds spéculatifs et autres licornes.
Financement et développement
Vous savez désormais à quel niveau vous vous situez, maintenant de toutes les questions que vous pouvez vous poser, faites le tri, priorisez. Si elles ne font pas déjà partie de votre liste, voici deux questions auxquelles il faut impérativement répondre avant de se lancer :
- Quel est mon besoin de financement ?
Cela peut paraître évident, mais ce n’est pas la partie la plus simple. Vous devez être parfaitement capable de justifier la somme d’argent exacte souhaitée, votre plan de trésorerie, la manière dont le montant sera dépensé… bref vous devez pouvoir détailler le fonctionnement votre courbe en J (d’abord les pertes puis la remontée fantastique). Un argumentaire bien ficelé, qui prendra ici la forme d’un Business Plan.
- Quel est le stade de développement de ma startup ?
Le cycle de vie d’une entreprise se divise généralement en cinq phases successives: la phase de R&D, la phase de création, les premiers succès, le décollage et la phase de maturité.
De la “love money” au Capital Développement : quels acteurs, quelles méthodes ?
L’idée, c’est de pouvoir vous situer quelque part sur ce graphique (source FrenchFunding) :
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La “love money” et les aides de l’État
Pour des montants relativement limités, vous avez aussi les aides de l’État. Ne comptez toutefois pas dessus pour vous lancer à proprement parler, il s’agit généralement de coups de pouce type exonération ou subventions spécifiques.
- Les incubateurs
Également ouverts aux projets en phase de prélancement, les incubateurs sont un excellent moyen de se développer sereinement. L’idée, c’est qu’il vous fournisse non seulement des moyens financiers, mais également du matériel adapté, des connaissances et un cadre de travail propice à l’envol.
- Le crowdfunding
S’apparentant autant à une campagne de communication qu’une levée de fonds, le financement participatif a le vent en poupe. Ici tout se passe en ligne, pas besoin d’étaler votre business plan, simplement de convaincre un maximum d’investisseurs sur des petits tickets qui, une fois cumulés, peuvent atteindre des sommets. Seule condition : savoir parfaitement communiquer sur son projet.
- Les Business Angels
Attention toutefois à bien définir les termes de leur prise de participations et à bien vous renseigner. Certains peuvent s’avérer plus étouffants que d’autres dans le contrôle qu’ils auront sur votre startup.
- Le Capital Risque
On parlera de Capital Développement si on s’adresse à des entreprises déjà pérennes dont le CA dépasse déjà les 5 millions d’euros et dont les perspectives de développement sont excellentes. Un pari moins risqué donc.
Vu d’aussi près, lever des fonds s’avère au moins aussi éprouvant que gérer sa stack d’SaaS. Si vous êtes vraiment perdu, pas de panique, sachez qu’il existe des intermédiaires spécialisés sur le sujet : les leveurs de fonds. Anges gardiens qui, en échange d’une commission sur le montant levé, vous aideront à présenter votre projet, votre histoire, à créer un business plan bulletproof et à vous orienter directement vers la meilleure option de financement.